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Le Canada renforce les moyens pour réglementer les locations à court terme comme Airbnb

Le gouvernement annonce un investissement de 50 millions de dollars dans des mesures susceptibles de réduire l'offre de locations à court terme.

01/02/2024 - Le gouvernement canadien a récemment dévoilé un investissement de 50 millions de dollars dans le “Fonds d’application des règlements sur les locations à court terme”, selon Cult MTL. Ce fonds vise à soutenir les municipalités dans l’application des réglementations, en ciblant quelque 235 000 unités Airbnb, VRBO et autres plateformes similaires au Canada. L’objectif déclaré est de « ramener les unités non conformes sur le marché de la location à long terme ».

Selon le ministre du Logement, Sean Fraser, « il est essentiel de s’assurer que les locations à court terme ne contribuent pas à aggraver la crise du logement ». Les fonds permettront notamment d’embaucher du personnel dédié à l’application des lois, de gérer les plaintes et de mener des inspections.

Toujours selon Cult MTL, pour bénéficier de ce soutien financier, les municipalités, les communautés autochtones et, à titre exceptionnel, les provinces et territoires, doivent déjà avoir adopté des réglementations strictes. Celles-ci incluent notamment une limitation des locations à court terme aux résidences principales.

Lire l’article complet sur Cult MTL.

Les locations à court terme : véritables responsables ou boucs émissaires ?

Si l’investissement du gouvernement est présenté comme une réponse à la crise du logement, une analyse du Conference Board of Canada offre une perspective nuancée. Ce rapport affirme que les locations à court terme, comme Airbnb, n’ont qu’un impact limité sur l’augmentation des loyers ou la pénurie de logements. Selon cette étude, le problème principal réside plutôt dans le manque de planification pour construire suffisamment de logements face à la croissance rapide de la population.

Le rapport souligne que le nombre d’Airbnbs au Canada est trop faible pour influer significativement sur les prix ou la disponibilité de logements. Les restrictions pourraient, au contraire, détourner l’attention des véritables causes du problème tout en freinant le secteur touristique.

En effet, selon Statistique Canada, les touristes canadiens représentent environ 70 % des invités des logements locatifs. Des restrictions sur les locations à court terme risqueraient de limiter leurs options abordables, augmentant ainsi les coûts des voyages, avec un choix restreint à des hôtels souvent plus onéreux.

En savoir plus sur l’analyse du Conference Board of Canada.

Téléchargez le rapport complet ici.